Séminaire du 16 décembre 2009

LE CONCEPT D’INFORMATION en GÉOGRAPHIE
Intervenants : Jean-Paul VANDERLINDEN et Gilles DAWIDOWICZ

Jean-Paul VANDERLINDEN, Professeur à l’UVSQ, membre de l’équipe IACA du Centre d’économie et d’éthique pour l’environnement et le développement

L’information géo-référencée appelle-t-elle un cadre éthique spécifique ? 
Études de cas canadienne, nigérienne et réflexion prospective

Présentation de Jean-Paul Vanderlinden (pdf)
Résumé :
L’utilisation de bases de données géo-référencées (systèmes d’information géographique, SIG), déployées notamment à des fins de gestion environnementale, soulève des questions au coeur desquelles l’éthique semble être appelée à jouer une place prépondérante. En effet, l’accent trop fréquemment placé sur la nature purement technique du rôle des SIG dans la prise de décision est actuellement remis en cause. Ce questionnement repose notamment sur des questions traditionnelles d’éthique de l’information (respect de la vie privée, surveillance, dérive de l’utilisation, instrumentalisation à des fins politiques à caractère totalitaire…) ainsi que sur des questions propres à la dimension spatiale des données en question (redéfinition de l’espace en tant que lieu d’action, articulation de la comodification de l’espace et de son traitement symbolique, éthique du lieu de vie et de la notion de communauté liée par l’espace de vie…).
Nous explorerons ces différents concepts à travers (1) l’analyse de la littérature existante sur les implications éthiques de l’utilisation des SIG, (2) l’analyse d’une étude de cas associée à la question de la gestion des terres de parcours au Niger et (3) l’analyse d’une étude de cas liée à la maîtrise des risques côtiers au Canada.
Nous présenterons ensuite une réflexion prospective portant sur la nature des interactions entre les concepts associés aux SIG et le concept de communauté. Cette réflexion s’articulera autour de l’analyse (1) de la nature des imaginaires associés aux communautés expertes et non expertes en matière de SIG, (2) de la nature de l’enchevêtrement dynamique entre l’éthique du lieu de vie et les notions d’expertise en matière de traitement de l’espace et (3) des pré-conditions pour que la mise en œuvre des SIG demeure en adéquation avec les conditions culturelles et locales prévalant lors de cette mise en œuvre.

Gilles DAWIDOWICZ, Géographe, Responsable du pôle Transports ESRI France

Le SIG, un outil pour la maîtrise de notre avenir

Résumé :
Notre monde change et il change vite, notamment sous l’influence de la croissance démographique.
Nos actions anthropiques passées et présentes, laissent plus que jamais leurs empreintes sur notre planète. Et ceci de manière durable. Elles impactent la biodiversité, les ressources naturelles, le climat, l’énergie, l’économie voire même la sécurité de la biodiversité. Or la technologie aujourd’hui disponible permet non seulement de mesurer ces empreintes à la surface du globe, mais aussi d’évaluer, de modéliser, de simuler plus ou moins finement les conséquences de nos actions ou de nos non-actions.
Quelles qu’elles soient et où qu’elles soient, nos activités sont (ou peuvent être) maintenant sous monitoring !