Séminaire du 10 février 2010

LE CONCEPT D’INFORMATION dans les STAPS  
Intervenants : Nicolas BENGUIGUI et Dominique CHARRIER
Nicolas BENGUIGUI, Université Paris-Sud 11 – UFR STAPS – Laboratoire CIAMS

L’information pour interagir avec l’environnement dans le cadre de l’approche écologique de la perception
Presentation de Nicolas Benguigui (pdf)
Résumé :
L’approche écologique de la perception, qui trouve son origine dans les travaux de Gibson (e.g., 1979), s’est construite à partir d’une remise en cause systématique des postulats de base de l’approche cognitive. Cette conception conteste la nécessité de recourir à des représentations perceptives pour agir. Elle rejette l’idée d’une perception passive nécessitant des traitements ou encore des reconstructions sous une forme représentative et signifiante. Elle redéfinit la notion d’information en termes d’invariants optiques, acoustiques, kinesthésiques, etc. qui sont directement disponibles dans les interactions avec l’environnement. Au cours de cette présentation, il s’agira d’illustrer cette conception à partir d’exemples variés de la vie quotidienne, du domaine sportif ou de la prédation chez les animaux, qui montrent comment l’homme ou l’animal parviennent à détecter des invariants perceptifs qui leur permettent de donner des réponses simples et efficaces à des situations d’interaction avec l’environnement marquées par leur complexité.

 

Dominique CHARRIER, Maître de conférences Habilité à diriger des recherches à l’université de Paris Paris-Sud 11 (Orsay), Laboratoire : « Complexité, Innovation et Activités Motrices et Sportives », Equipe : « Sports, Politique et Transformations sociales » (CIAMS-SPOTS)

Production de données économiques et décision politique : le cas du secteur sportif

Présentation de Dominique Charrier (pdf)
Résumé :
Les premiers travaux scientifiques sur les aspects économiques du sport remontent en France au début des années 1970. Les chercheurs ont logiquement accompagné la diffusion des pratiques sportives en multipliant les observations. Le sport est alors progressivement devenu « objet scientifique ».
Le corpus de données utilisables s’est alors densifié, des lieux de production de données sont apparus et se sont organisés en réponse à la demande sociale. Ils relèvent soit du secteur public (universités, ministère de la Jeunesse et des Sports par exemple), soit d’organismes professionnels, soit encore d’initiatives privées, à usage interne ou journalistiques.
L’examen attentif de leur mise en oeuvre atteste qu’ils sont soumis aux contraintes institutionnelles des structures qui les accueillent.
La contribution se propose, à partir de deux exemples (la structure du financement du sport et la coupe du monde de rugby) d’analyser les conditions sociales, politiques et institutionnelles de la production des données économiques.