Séminaire du 30 mars 2011

RÉVOLUTIONS SCIENTIFIQUES ET RÉVOLUTIONS POLITIQUES

Intervenants : Cédric GRIMOULT et Emmanuel BURY

Cédric GRIMOULT, historien des sciences, agrégé d’histoire, docteur habilité en histoire contemporaine. Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines, Université de Versailles-Saint-Quentin. Ses recherches portent sur l’histoire de la biologie et de l’évolutionnisme.
Les débats sur  l’évolution biologique dans le contexte des révolutions politiques de 1789 à 1830

Présentation de C. GRIMOULT
Résumé :
Dans un contexte de forte censure empêchant l’éclosion des idées évolutionnistes, les naturalistes français bénéficient d’un espace de liberté offert par les révolutions politiques de 1789 à 1830. Celui-ci ne permet cependant pas d’aboutir à une révolution scientifique. La comparaison des deux époques, ainsi que de la situation en Angleterre à la même période, permettra d’évoquer quelques aspects du rôle du contexte politique dans la dynamique des idées scientifiques.

Ouvrages récents :
Mon père n’est pas un singe ? Histoire du créationnisme, Paris, Ellipses, 2008.
Sciences et politique en France. De Descartes à la révolte des chercheurs, Paris, Ellipses, 2008.
La preuve par neuf. Les révolutions de la pensée évolutionniste, Paris, Ellipses, 2009.

Emmanuel BURY, professeur à l’Université de Versailles-Saint-Quentin, directeur adjoint de l’Institut d’Études Culturelles (IEC), membre de l’équipe d’accueil États, Société, Religions, ancien élève de l’École Normale Supérieure, agrégé de Lettres classiques, docteur de l’Université de Paris Sorbonne, membre de l’Institut Universitaire de France, directeur de la revue XVIIe siècle et rédacteur en chef de la revue L’Information littéraire. Ses travaux actuels portent sur la circulation des savoirs et la rhétorique des sciences dans la République des Lettres, entre 1550 et 1750.
Les nouveaux ‘systèmes du monde’ de la première modernité, entre science et politique : une épistémologie commune ?

Résumé :
Emmanuel Bury proposera une réflexion sur quelques figures de la « révolution scientifique » et leur rapport avec le champ politique contemporain, en s’interrogeant sur les interactions éventuelles entre la nouvelle pensée scientifique en cours d’élaboration (disons, pour le faire vite, de Galilée à John Locke, en passant, notamment par Thomas Hobbes et Pierre Gassendi) et l’évolution de la pensée politique (voire théologico-politique) durant la même période (où, faut-il le rappeler, coexistent la guerre de Trente ans, la Fronde, la Révolution anglaise, puis la « Glorious Revolution » de 1688, parallèlement à l’affirmation de l’absolutisme monarchique en France…).