Séminaire 2024

Qu’apportent les sciences participatives aux pratiques de la recherche ?

L’Université Paris-Saclay, le Centre d’Alembert
organisent un séminaire
Mardi 16 janvier 2024 de 14h à 16h
Séance 1 : La diffusion croissante des sciences participatives : facteur ou produit des transformations des pratiques de recherche ?

Séminaire du 17 mai 2023

Séance 5 :
Communiquer sur l’environnement : nouvel enjeu de recherche ou/et nouvel enjeu institutionnel pour l’Université ?

17 mai 2023
14h-16h
Institut Pascal, petit amphi
Bâtiment 530 rue André Rivière, Orsay
Accès
En présentiel (entrée libre)

En visioconférence
Inscription pour obtenir le lien de connexion
centre.dalembert@universite-paris-saclay.fr

Introduction par Alexia Jolivet, Maîtresse de conférences en sciences de l’information et de la communication, Études sur les Sciences et les Techniques, Université Paris-Saclay 

Intervenants :

Jean-Francis Ory, maître de conférences en sciences de gestion à l’Université de Reims Champagne-Ardenne, laboratoire REGARDS

La responsabilité sociale des universités (RSU) : discours, mise en œuvre et paradoxes

La mise en œuvre de politiques de développement durable dans l’enseignement supérieur et la recherche a profondément évolué depuis l’implication volontaire de quelques établissements pionniers avant la loi Grenelle 1 (2009) jusqu’à un engagement généralisé pour la transition écologique au travers du « plan climat-biodiversité de l’ESR » en 2023.

L’observation des discours et des pratiques des universités montre pourtant que, au-delà de l’apparente doxa manichéenne en la matière, la mobilisation est loin d’être homogène tant au niveau global des établissements que des postures individuelles des enseignants-chercheurs.

Des paradoxes apparaissent entre les discours et les actes. La gouvernance des établissements souffre d’un déficit en outils de pilotage de la RSU et d’un manque de clarification des objectifs stratégiques à poursuivre, mais aussi d’une difficulté à structurer la mission « DD&RS » pour porter la politique RSU et mettre en œuvre les actions. Cependant, les discours font état d’une volonté politique forte pour répondre aux enjeux sociétaux de la transition écologique, les labels sont recherchés et les bons classements célébrés.

Le décalage entre l’ambition du propos et la réalité vécue sur le terrain met en exergue un nouveau défi de la politique RSU : rallier la communauté universitaire à la transition écologique sans la contraindre.

Jean-Francis Ory est maître de conférences en sciences de gestion et du management, Doyen de la faculté des Sciences Économiques, Sociales et de Gestion de l’Université de Reims Champagne-Ardenne et membre du laboratoire de recherche REGARDS. Une part de ses travaux de recherche, thèse et articles publiés, porte sur la structuration des politiques de développement durable et responsabilité sociale des universités et la mise en œuvre des dispositifs de contrôle et pilotage de ces démarches. En tant qu’expert auprès de l’AUF (Agence Universitaire de la Francophonie), il accompagne des universités du Maghreb et Moyen-Orient dans leur démarche de diagnostic, d’élaboration et de pilotage de leur stratégie en matière de responsabilité sociétale des universités (programme SAFIR).


Céline Pascual-Espuny, professeure des Universités en Sciences de l’Information et de la Communication, co-directrice de l’IMSIC, Aix-Marseille Université. Co-animatrice du groupe d’études et de recherche « Communication, Environnement, Science, Société ».

Quelle recherche et quels enseignements en communication environnementale aujourd’hui à l’Université ?

Beaucoup de Français ont vécu le changement climatique, la France suffoque et change.  La liste des plaies subies cet été a été longue, elle est un aperçu de la mesure du changement qui nous attend. C’est une rupture profonde, mais documentée : elle est en effet prévue et largement commentée par de multiples acteurs, scientifiques, associations, devenus lanceurs d’alerte, dans force de rapports, de sommets, de lettres ouvertes. Rarement la mobilisation experte et associative a été aussi forte.

Une grande partie des Français écoute et entend désormais. La communication revêt désormais une importance stratégique. Elle doit guider et accompagner le changement et les projets dans une cacophonie ambiante qui pourrait paralyser et aveugler. Il s’agit bien de médier une nécessaire action au sens noble du terme, dans un contexte de bruit.

Dans ce contexte très spécifique dont nous dresserons rapidement le contour, l’Université joue un rôle majeur : institution d’enseignement supérieur, d’études et de recherche, l’Université produit de la connaissance, la conserve et la transmet. Les projets et l’adaptation de l’enseignement supérieur et de la recherche vont logiquement cristalliser beaucoup d’attentes et d’espoir.

Nous proposons dans ce séminaire de poser les principaux défis qui se posent aujourd’hui à l’Université en termes de pédagogie et les réponses actuelles pour ce qui concerne la communication, nous dresserons un état des lieux de l’apport en recherches pour ce qui est de la communication environnementale, et nous tenterons de cerner les défis qui nous attendent, en tant qu’enseignants chercheurs.

Spécialisée depuis plus de vingt ans dans la communication environnementale et les changements de comportement, Céline Pascual-Espuny est aujourd’hui Professeur des Universités au sein d’Aix-Marseille Université. Responsable du master Communication des Organisations et Développement Durable à l’Ecole de Journalisme et de Communication d’Aix-Marseille, elle occupe aussi les fonctions de co-directrice de l’IMSIC, Institut Méditerranéen en Sciences de l’information et de la Communication. Elle est également la co-animatrice du groupe d’études et de recherche Communication, Environnement, Sciences, Société.


Questions du public


Organisateurs :
Alexia Jolivet, Maîtresse de conférences en sciences de l’information et de la communication, Études sur les Sciences et les Techniques, Université Paris-Saclay  et
Julien Gargani, directeur du Centre d’Alembert

Avec le soutien de la MSH Paris-Saclay

Contact : centre.dalembert@universite-paris-saclay.fr

Séminaire du 14 avril 2023

Séance 4 :
Chercher pour pallier les causes et les conséquences des crises environnementales

14 avril 2023
14h – 16h
Petit amphi – Bâtiment Pascal
Bâtiment 530 rue André Rivière – Orsay
Accès
En présentiel (entrée libre)

En visioconférence
Inscription pour obtenir le lien de connexion :
centre.dalembert@universite-paris-saclay.fr

Intervenants :
Jean-François Guégan
Directeur de Recherche de classe exceptionnelle IRD/INRAE, UMR MIVEGEC, Montpellier, UMR EPIA, Saint Genès-Champanelle.

Changements climatiques et maladies infectieuses : Aiôn et  Khronos, juges du temps de la recherche

Les changements climatiques influent aujourd’hui sur la santé des populations et leur bien-être, mais il demeure toutefois difficile d’en mesurer l’incidence. Dans cette présentation, je montrerai comment les changements climatiques interviennent sur la transmission des agents pathogènes humains tout en relativisant leur importance par rapport à d’autres facteurs du changement global responsables. Je discuterai du temps de la recherche nécessaire pour obtenir des résultats solides dans un contexte actuel de forte volatilité des produits de la recherche et d’une science actuelle événementielle. Je conclurai sur l’importance pour la recherche, esclave du court-termisme ambiant, et en particulier celle traitant des conséquences des changements globaux, de devoir reprendre le contrôle de son emploi du temps, et ce afin de pouvoir répondre aux enjeux planétaires actuels et futurs.

Jean-François Guégan est directeur de recherche de classe exceptionnelle (DREX) à l’Institut de recherche pour le développement (IRD), actuellement en accueil à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE), professeur à l’Ecole des hautes études en santé publique (EHESP), ancien membre du haut conseil de la santé publique (HCSP), membre du conseil scientifique international de Santé publique France, président du conseil scientifique de l’Ecole nationale vétérinaire de Toulouse (ENVT). Il a en particulier présidé la partie Santé du Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC). Parasitologue et écologue numéricien, il a produit plus de 190 articles internationaux, coédité 11 ouvrages dont 5 pour l’enseignement, produit une dizaine de rapports d’expertises nationaux, et a donné plus de 220 conférences nationales et internationales. Il s’intéresse notamment aux liens entre recherche et décision publique ainsi qu’à l’histoire des sciences.


Harold Levrel
Professeur AgroParisTech, Chercheur au CIRED, Université Paris-Saclay.

Vers une économie de la coévolution ?

L’exploitation de la biosphère nécessaire à la croissance démographique et matérielle des sociétés humaines a été tour à tour fondée sur une économie de la prédation puis de la production, avec des conséquences catastrophiques pour la biodiversité. Un des enjeux du XXIème siècle est de faire émerger une économie de la coévolution permettant de redéfinir notre rapport à la nature.
Des initiatives, dès le XVIIIe siècle, ont tenté de tracer une voie alternative à la surexploitation de la nature. Redécouvrir ces initiatives permet de mieux comprendre les sources de la crise actuelle et de nourrir la recherche de solutions.
Ces expériences anciennes font écho à de nombreuses évolutions récentes, du développement de l’agroécologie à la reconnaissance de droits de la nature, en en passant par le réensauvagement de territoires autrefois totalement contrôlés par Sapiens.
Considérer l’économie comme partie prenante des dynamiques écosystémiques, reconnaître la dette écologique générée par nos modes de production et de consommation, nous nourrir autrement, apprendre à cohabiter avec les espèces sauvages, ou encore s’appuyer sur de nouveaux communs apparaissent ainsi comme autant de leviers de la transformation écologique de nos systèmes socio-économiques.

Harold Levrel est professeur d’économie écologique à AgroParisTech et à l’Université Paris-Saclay. Il est chercheur au Centre International de Recherche sur l’Environnement et le Développement (CIRED) et est co-directeur de la Chaire Comptabilité Écologique. Ses travaux portent sur les conditions de mise en œuvre d’une transition écologique de l’économie fondée sur le vivant et les politiques de conservation de la biodiversité.


Questions du public


Organisateurs :
Pierre Nicolas, Directeur de Recherche INRAE, MaIAGE Jouy-en-josas  et
Julien Gargani, directeur du Centre d’Alembert
Université Paris-Saclay

Avec le soutien de la MSH Paris-Saclay


Contact : centre.dalembert@universite-paris-saclay.fr

Séminaire du 16 mars 2023

Séance 3 :
Changer les méthodes et les thèmes de recherche ?

16 mars 2023
10h – 12h
Bibliothèque Universitaire
Bâtiment 407 rue du Doyen Georges Poitou – Orsay
Accès
En présentiel (entrée libre)

En visioconférence
Inscription pour obtenir le lien de connexion
centre.dalembert@universite-paris-saclay.fr

Intervenants :
François Cluzel, enseignant-chercheur, Laboratoire Génie Industriel, CentraleSupélec, Université Paris-Saclay

Quels leviers d’action du chercheur pour minimiser l’impact environnemental de ses activités ?

Le chercheur, en tant qu’individu, contribue à ou s’insère dans de nombreuses sphères qui impliquent des communautés, objectifs, degrés de liberté différents. Sans que la liste ne soit exhaustive, on peut penser à : laboratoire, établissement, tutelle(s), réseaux et sociétés savantes, conférences, projets de recherche, sans oublier le lien avec l’enseignement et la société, que ce soit au niveau national et international. L’impact environnemental et sociétal (positif et négatif) des activités du chercheur est donc fortement morcelé selon ses choix propres et activités liés à ces multiples sphères. Les moyens de conscientiser dans un premier temps, puis d’agir sur ces impacts sont de nature très différente et nécessitent souvent d’impliquer le collectif au-delà de l’individu. Une récente étude du CNRS a mesuré la quantité annuelle d’émissions à 14 tonnes équivalent carbone pour chacun de ses agents, là où l’objectif des accords des Paris est de 2 tonnes par personnes. Face à ce constat, cette communication vise à partager expériences et réflexions pour agir au niveau d’un maximum des sphères évoquées ci-dessus, en présentant des initiatives déjà existantes ou actuellement mises en œuvre, mais également les difficultés et limites rencontrées.

François Cluzel est Maître de Conférences en Génie Industriel à CentraleSupélec. Ses sujets de recherche et d’enseignement portent en particulier sur l’économie circulaire, l’éco-conception et l’écologie industrielle. Il s’intéresse par ailleurs à l’impact environnemental des activités de recherche, au travers de différents prismes et à différentes échelles. Il travaille notamment sur la formalisation et la mise en œuvre de la première édition de la feuille de route Climat de CentraleSupélec.


Steve Hagimont, maître de conférences en histoire contemporaine à l’UVSQ, Université Paris-Saclay

Du passé, faire table-rase ? Réflexions pratiques et épistémologiques sur l’histoire à l’heure des changements globaux

Cette communication entend partager des interrogations sur les futurs possibles de l’histoire (définie comme science du changement des sociétés passées). Le rôle social, culturel et politique de l’histoire est amené à se transformer, parmi d’autres disciplines qui se sont proposées d’œuvrer, depuis le XIXe siècle, au bien commun. La discipline historique s’est inscrite dans une certaine vision de l’émancipation vis-à-vis de la nature et a pu se méfier, longtemps, d’un quelconque déterminisme naturel dans les évolutions humaines passées. Un changement de regard permet toutefois depuis quelques décennies de faire place aux autres qu’humains dans la recomposition des mondes passés. Les travaux historiques mettent alors au jour les racines de phénomènes qui pèsent encore à présent, des possibles non-advenus qui auraient pu rendre le présent autre, ou d’autres relations à la nature qui permettent de se décentrer des angoisses du présent. Après avoir succinctement présenté ces renouvellements et apports de la discipline,  nous nous interrogerons sur le devenir de cette pratique professionnelle au regard des limites écologiques.

Steve Hagimont, maître de conférences en histoire contemporaine à l’UVSQ (CHCSC), travaille sur la transformation touristique des territoires et la protection de la nature (XIXe-XXe siècles). Il a co-fondé l’Atelier d’écologie politique de Toulouse à l’automne 2018 puis l’Ecopolien un an plus tard en région parisienne, collectifs d’universitaires réfléchissant à l’avenir des métiers de la recherche et aux relations entre connaissances scientifiques en matière d’environnement et changement politique et social. Il a codirigé, avec Adeline Grand-Clément, Jean-Michel Hupé et Laure Teulières un numéro de revue sur le thème « Ce que les ravages écologiques font aux disciplines scientifiques. Pour une histoire impliquée » en 2022 (https://journals.openedition.org/framespa/12713)


Questions du public :


Organisateur :
Julien Gargani, directeur du Centre d’Alembert

Avec le soutien de la MSH Paris-Saclay


Contact : centre.dalembert@universite-paris-saclay.fr

Séminaire du 13 février 2023

Séance 2 :
Enseigner et chercher autrement au temps de la transition

13 février 2023
14h30 – 16h30
Petit amphi – Bâtiment Pascal
Bâtiment 530 rue André Rivière – Orsay
Accès
En présentiel (entrée libre)

En visioconférence
Inscription pour obtenir le lien de connexion centre.dalembert@universite-paris-saclay.fr

Stéphane Crozat est enseignant-chercheur à l’Université de Technologie de Compiègne, membre de Framasoft et d’autres associations œuvrant dans le domaine du numérique. Au sein du laboratoire Costech, il s’intéresse aux relations entre homme, technique et société. Il anime des formations ouvertes sur le site librecours.net et publie ses travaux sur aswemay.fr sous licence libre. Ses préoccupations actuelles le conduisent à questionner les relations entre technologie et écologie. Il a publié les romans d’anticipation « Traces » (Framabook) et « Les Libres » (C&F Éditions).

La « low-technicisation », une piste pour concilier technologies et transitions ?

Diaporama : https://stph.scenari-community.org/pres/20230213-dalembert/

La question de l’articulation entre enseignements et recherches technologiques et transitions socio-environnementales se pose de facto à tous les enseignants-chercheurs et enseignantes-chercheuses de ce domaine. Nous sommes nombreux, entre désertion (changer de métier) et continuité subie (faute de trouver comment faire autrement), à chercher une redirection, c’est à dire une façon de continuer à œuvrer dans le domaine de la technologie tout en réinterrogeant le sens de nos travaux : allons-nous continuer à participer à étendre le système de production capitaliste et son emprise sur les humains et leur environnement, ou allons-nous aider à explorer d’autres voies ?

Nous avons probablement un des espaces les plus favorables à une telle posture de redirection. D’une part notre liberté académique et le mode de fonctionnement de nos institutions rend possible des décisions de changement (ouverture et fermeture de cours, choix d’axes de recherche…). D’autre part c’est notre fonction que de chercher et expérimenter de nouvelles voies, a fortiori lorsque les anciennes montrent aussi explicitement leurs limites ; c’est notre rôle d’accompagner un changement de paradigme lorsqu’il émerge. Enfin, nous bénéficions directement de la dynamique étudiante qui nous presse d’agir et qui donne un sens à cette action : cette contribution que pourrions apporter à la transition, les étudiantes et les étudiants de 2023 nous la réclame et les acteurs et actrices socio-économiques qu’ils seront en 2025 pourront en faire quelque chose.

Je m’appuierai sur les 4 scénario de l’Ademe « Transitions 2050 » pour mettre en exergue le choix qui s’impose à nous (parce que ne pas choisir c’est choisir de continuer sur un des scénarios, par défaut). Je témoignerai ensuite de l’ouverture du cours « Low-technicisation et numérique » en tronc commun de l’UTC et de l’ouverture d’un axe de recherche « Low-tech » au laboratoire Costech. Nous pourrons enfin nous interroger ensemble sur ce sur quoi l’on mise pour demain en tant qu’acteurs de l’enseignement et de la recherche, par exemple en informatique : sur l’IA et les drones, ou bien sur la durée de vie des matériels ou l’instrumentation de débats démocratiques autour des technologies.


Anne-Laure Ligozat est enseignante-chercheuse en informatique à l’ENSIIE et effectue sa recherche au LISN en région parisienne. Ses travaux de recherche concerne les impacts environnementaux du numérique.

La recherche en informatique face aux crises environnementales

Les problématiques environnementales nous amènent à nous interroger sur notre rôle en tant que chercheurs et chercheuses : peut-on continuer à faire de la recherche sans se soucier de notre propre impact environnemental ? Quelles thématiques de recherche explorer pour ne pas aggraver les crises, ou faire émerger de nouveaux possibles ?
Je m’appuierai sur des exemples dans le domaine informatique pour montrer les questionnements et démarches possibles.


Questions du public :


Organisateurs :
Christine Eisenbeis, Inria et LISN, Orsay et Julien Gargani, directeur du Centre d’Alembert


Avec le soutien de la MSH Paris-Saclay

Contact : centre.dalembert@universite-paris-saclay.fr