Présentation du Centre d’Alembert

Présentation

Le Centre d’Alembert (Centre Interdisciplinaire d’Étude de l’Évolution des Idées, des Sciences et des Techniques) est une structure de l’Université Paris-Saclay qui a pour vocation d’être un lieu ouvert d’études, d’échanges et de réflexions sur l’évolution des idées, des sciences et des techniques, dans les domaines les plus larges. Notre réflexion se veut interdisciplinaire et porte non seulement sur les évolutions des savoirs mais aussi sur celles des pratiques et des institutions de recherche et de développement, dans leurs rapports à la société.

Missions

Les contenus, les pratiques et les stratégies de développement des recherches scientifiques se sont profondément transformés au cours des dernières décennies. Ces changements ont affecté le fonctionnement des laboratoires et imposent des approches nouvelles dans la conception, l’organisation, les formes institutionnelles et les politiques engagées au plan local, régional, national et international. La création de l’Université Paris-Saclay s’enracine dans ce mouvement de transformation. Pour aider la communauté à réfléchir aux dimensions scientifiques, techniques, industrielles, économiques, juridiques des transformations en cours, le Centre s’est donné pour missions :

  • d’informer la communauté scientifique sur les évolutions des connaissances et des pratiques dans les différents champs disciplinaires et pluridisciplinaires ;
  • de mettre en évidence les questions posées par ces évolutions ;
  • de mettre en débats les grandes questions qui touchent les relations entre sciences et société.

Pour accomplir ses missions, le Centre s’appuie sur un vaste éventail de compétences, présentes tant au plan local qu’au plan national, et adossées à des travaux universitaires, des expériences professionnelles d’acteurs de terrain ou exerçant des responsabilités à différents niveaux des institutions scientifiques ou de gouvernance de la science.

Activités

Le Centre organise un séminaire, que nous avons voulu « itinérant » afin de toucher l’ensemble de la communauté universitaire, tant d’un point de vue disciplinaire que géographique. Il se déclinera en :

  • Six séances réparties sur l’année universitaire dans différents laboratoires
  • Un colloque interdisciplinaire sur une journée au printemps conclura ce cycle.

Toutes ces activités ont lieu au sein de l’Université Paris-Saclay et sont ouvertes à toutes et tous, au-delà des personnels de l’Université.
Les thèmes d’étude sont proposés chaque année par le Conseil Scientifique des Programmes du Centre d’Alembert.
Son site Internet, accessible à tous, contient notamment les enregistrements et documents de ses séminaires et de ses colloques.

Histoire

Créé en 1975  à Orsay, le CIEEIST (Centre Interdisciplinaire d’Étude de l’Évolution des Idées, des Sciences et des Techniques) manifestait une volonté d’ouvrir les sciences dites « dures » à une réflexion et à des échanges interdisciplinaires réguliers, étalés sur toute l’année universitaire.
C’est à l’initiative de Jean-Pierre Kahane, mathématicien, président de l’Université à l’époque, de Roland Omnès, son successeur, spécialiste de physique théorique, puis à l’action décisive d’Ernest Marie Laperrousaz, archéologue, historien à l’École Pratique des Hautes Études, président-fondateur du Centre, que se mettent en place des séminaires, des conférences d’intérêt général et des colloques animés par des spécialistes de disciplines venant de diverses universités et institutions de recherche.
L’activité du Centre anticipe les actions d’information et de diffusion de la culture scientifique et technique à l’intention de publics extérieurs à l’université qui se développeront par la suite. Les missions qu’il s’est données dès le départ sont de plus en plus reconnues dans les différentes lois d’orientation de la recherche qui se sont succédé depuis les années 80. Le Centre accompagne ainsi en permanence les évolutions institutionnelles des productions de savoirs, en offrant un lieu original de réflexion.
En 2001, le Centre prend la dénomination symbolique de « Centre d’Alembert », tout en gardant le sous-titre CIEEIST, affirmation de son projet interdisciplinaire.
L’Université Paris-Sud qui a présidé à sa naissance l’a toujours soutenu et aujourd’hui, le Centre a vocation à s’adresser à l’ensemble de la communauté de l’Université Paris-Saclay tout en restant un lieu ouvert à tous, à l’interface de la communauté scientifique et de publics extérieurs intéressés par les enjeux du développement des sciences et des techniques.

Le CIEEIST (Centre d’Alembert),
Une réponse aux interrogations et attentes culturelles exprimées en 1968.

Il faut attendre 1975 et la création du CIEEIST (Centre Interdisciplinaire d’Étude de l’Évolution des Idées, des Sciences et des Techniques) pour assister à Orsay à la première manifestation d’une volonté d’ouvrir les sciences « dures  » à une réflexion et à des échanges interdisciplinaires réguliers, étalés sur toute l’année universitaire.

Faut-il voir là l’expression du désir, peu répandu dans la communauté scientifique à l’époque, d’analyser les interactions entre les pratiques scientifiques et les autres activités humaines ? Ou encore une attente d’explication critique des jugements contrastés qui commencent à poindre dans la société à l’égard de l’activité scientifique ?
Ou tout simplement un souhait de mieux comprendre le mouvement des connaissances auquel participent directement les scientifiques d’Orsay ?

Toujours est-il qu’à l’initiative de Jean-Pierre Kahane, mathématicien en poste à Orsay (président de l’université à l’époque), de Roland Omnès, spécialiste de physique théorique (qui a succédé à Jean-Pierre Kahane comme président) et d’Ernest Marie Laperrousaz, historien à l’EPHE (École Pratique des Hautes Études), se mettent en place des séminaires, conférences d’intérêt général et colloques animés par des spécialistes de disciplines venant
de diverses universités et institutions de recherche.

Le Centre n’est pas un laboratoire au sens classique et traditionnel, bien qu’il entretienne, avec certains d’entre eux – le GHDSO (Groupe d’Histoire et de Diffusion des Sciences d’Orsay) notamment – des relations étroites et que ses travaux fournissent de remarquables sources pour des recherches sur les évolutions de la science contemporaine.
Il n’est pas non plus un centre de diffusion ou de vulgarisation des connaissances scientifiques, bien qu’il s’attache à étudier le mouvement des savoirs.
Il est d’abord un espace original d’échanges, de débats et de confrontations sur les grandes questions que posent les nouvelles découvertes. Il se veut également un lieu de mémoire et de mise en perspective nécessaire pour imaginer les différents scénarios de l’avenir.

Au départ, les initiatives du CIEEIST semblaient répondre à des curiosités nouvelles révélées en particulier à l’occasion des événements de 1968 dans les universités (besoin d’interdisciplinarité, introduction de l’his-
toire dans les formations scientifiques, etc…). Cependant, les réflexions et les initiatives originales concernant les formations ainsi que les actions d’information et de diffusion à l’intention de publics extérieurs à l’université se sont développées plus tard. La reconnaissance officielle de l’activité menée dans le domaine de l’information, de la diffusion de la culture scientifique et technique, a favorisé la mise en oeuvre de projets portés par des institutions de l’université déjà existantes ou créées à cette occasion.

La Loi d’Orientation et de Programmation de la recherche et du développement technologique de la France, promulguée le 15 juillet 1982, a considéré ces activités comme une des missions essentielles des universités, des laboratoires et des grands organismes de recherche.

Paul Brouzeng (ancien directeur du Centre d’Alembert),
in Orsay, un jardin pour la science, EDP Sciences, 2005.

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